Dimanche 17 avril 2005 à 22:58




 

 Quand j'étais petit, ma mère ne pouvait pas vraiment m'aider dans mes devoirs. Soit parce qu'elle travaillait elle-même tard le soir pendant que je restais à l'étude puis chez la nourrice, soit parce qu'elle ne pouvait pas suivre le niveau (surtout en math). Quand je lui demandais la définition de mots, et quand je le lui demande encore, elle ne savait pas trop quoi me répondre sinon que j'avaisun dictionnaire.



  Quand j'étais petit, je voyais ma mère travailler dur tout les jours pour me faire vivre. J'étais sa force. Je l'ai vu pleurer parfois lorsque le chômage durait. J'ai vu ses larmes tombées d'être seule à m'élever.


 


  Quand j'étais petit, je ne demandais rien à ma mère car je savais qu'elle ne voulait pas me dire non, elle ne voulais pas me dire que ce n'était pas possible. Je le savais alors je faisais comme si je ne voyais rien et je ne demandais rien. Je l'écoutais parfois en cachette lorsqu'elle était au téléphone avec sa meilleure amie pour être réconforter. Moi je ne savais pas comment faire. Je n'avais que 10 ans... C'étais trop loin pour moi.


  Quand j'étais petit, je ne faisais pas de ballade avec mon père et je l'en excusais bien évidemment. Je ne sortais que très rarement avec mon père et je l'en excusais bien évidemment. Je me rappelle, bien trop tard, la fois où il m'a enmenné ou parc. C'était tellement loin en bus que l'on a pas eu le temps de le visiter, nous avons du rentrer 10 minutes après notre arriver. Ca me fait sourire.


 


  Quand j'étais petit, je me rend compte maitenant, que j'étais seul.


  Quand j'étais petit, j'ai appris à ne rien demander aux autres.


 



 

  Aujourd'hui... aujourd'hui je ne sais compter que sur moi.


  Aujourd'hui et les autres jours, je n'attends rien des gens. Je n'attends rien d'eux car je n'ai jamais appris à attendre d'eux. Non pas que je n'ai pas confiance mais... je ne saurais même pas comment faire pour demander. Cela ne me viendrait même pas à l'esprit.


  Dois-je les remercier ? Dans un sens oui. Ils m'ont permis une autonomie.
                                  Dans un sens non...


 


  Aujourd'hui je suis seul.


 


  Je n'en veux à personne. Je ne fais de repproche à personne et personne n'est responsable sinon moi.
J'aime mes parents mais... Peut-il y avoir un "mais" après j'aime mes parents ?  ...


  La solitude me fais peur.


 


 

Par Lady.M. le Lundi 18 avril 2005 à 12:59
Ce post me touche beaucoup, je ne connais pas ton parcours mais je trouve ces quelques mots très justes. Tu es bien placé pour savoir que parfois notre enfance nous conditionne par la suite, détermine certains de nos traits de caractère ou notre relation aux autres. Mais nous n'en sommes pas nécessairement prisonniers, on a peut-être des barrières que d'autres n'ont pas, mais rien que le fait de connaître et comprendre leur existence nous aide déjà pour arriver à les surmonter. Peut-être est-ce une question de juste milieu, céder une petite partie de son autonomie (physique comme affective) et s'autoriser de s'attacher, s'autoriser de compter sur quelqu'un.

Pour finir je te dirais merci, car même si je ne saurais la décrire, je ressens presque toujours cette sensation quand je viens de te lire, un sentiment étrange mais non désagréable, alors merci à toi.

Lady.M.
Par bao le Vendredi 22 avril 2005 à 12:42
Il n'y a pas que sur mon blog que l'on écrit de jolie chose vrai sincère, sans chercher à faire compliquer, des choses qui peuvent être futiles aux yeux de certains, mais qui ont beaucoup d'importance pour sois! très jolie article, que j'ai aimé lire et qui m'a beaucoup touché!

merci pour ton comm dans mon blog, bonne continuation a toi! bao
 

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